La fraude documentaire est un fléau qui menace de nombreuses entreprises. Avec l'essor du digital, des escroqueries toujours plus élaborées voient le jour et les directions financières se retrouvent parfois bien démunies… Heureusement, les nouvelles technologies peuvent aussi aider les sociétés à se protéger contre les arnaques, et notamment la fraude à la fausse facture.
Fraude à la fausse facture : de quoi s'agit-il ?
La fraude aux fausses factures est une arnaque bien connue, qui suit, dans la majeure partie des cas, un mode opératoire simple :
- Un employé du service financier reçoit une facture par e-mail. Il s'agit, le plus souvent, d'un collaborateur habilité à réaliser des virements, par exemple pour des prestations de services ou des achats de biens, mais qui n'occupe pas un niveau élevé dans la hiérarchie dans l'entreprise.
- L'expéditeur de l'e-mail se présente comme un fournisseur connu de l'entreprise. Il précise que son RIB a changé et que le paiement devra être effectué vers un nouveau numéro de compte bancaire.
- Le collaborateur modifie les coordonnées bancaires du fournisseur et effectue le virement la somme demandée.
À ce stade, le piège s'est déjà refermé : l'employé vient, sans le savoir, d'être victime d'une fraude à la fausse facture. L'argent a été viré sur le compte d'un escroc, qui a eu recours à l'usurpation d'identité pour se faire passer pour un fournisseur. Le compte bancaire en question sera rapidement clôturé et l'entreprise aura perdu une somme conséquente.
Lutte contre la fraude à la fausse facture : le rôle crucial des nouvelles technologies
C'est indéniable : pour lutter contre la fraude à la fausse facture, et plus largement à la fraude documentaire, la sensibilisation des employés est capitale. En effet, la majorité des arnaques tirent profit d'un manque de vigilance des collaborateurs ou de la complicité d'une personne interne à l’entreprise. En parallèle, le renforcement et la systématisation des contrôles de documents, accompagnés d'audits ponctuels, permettent de limiter le risque de fraude.
Néanmoins, ces mesures s'avèrent souvent insuffisantes face à des fraudeurs toujours plus habiles, capables de déjouer les vigilances humaines. Par ailleurs, la multiplication des contrôles engendre des lourdeurs et des contraintes, au point de devenir une pratique contre-productive.
Dans ce contexte, la technologie est une aide précieuse pour introduire plus de fluidité et d'agilité dans le processus de détection des fraudes. Elle dispose, en effet, d'une grande capacité d'adaptation par rapport aux méthodes traditionnelles : de quoi lutter plus efficacement contre les escroqueries. Parallèlement au renfort de sécurité, elle permet d'amorcer la modernisation et la transformation digitale de la société.
La dématérialisation : le socle d'une lutte efficace contre la fraude
Synonymes de rapidité, d'agilité et de diminution des coûts, les technologies de dématérialisation jouent également un rôle crucial pour améliorer la maîtrise des risques. En effet, elles apportent une traçabilité et une sécurité inédites, grâce à des processus rigoureux et parfaitement structurés. Par conséquent, la vérification de l'information est beaucoup plus simple.
Devenues incontournables pour les décideurs financiers, les solutions de dématérialisation sont aujourd'hui très efficaces pour lutter contre la fraude documentaire. Les plus perfectionnées sont notamment capables :
- D'extraire l'ensemble des données présentes dans les documents.
- D'identifier tout type de fraude, y compris la fraude à la fausse facture.
- D'alerter l'entreprise lorsque des données anormales sont détectées.
- De révéler l'identité du fraudeur, lorsque c'est possible.
Cependant, face à des techniques frauduleuses de plus en plus sophistiquées, il est nécessaire de mener des analyses plus fines. Une modification non autorisée peut parfois être repérée par un simple examen des métadonnées d'un document. Mais les escrocs les plus expérimentés parviennent à effacer les traces les plus évidentes.
Il faut donc recourir à des techniques très poussées, comme la stéganographie, ou l’art de détecter des documents falsifiés ou des photos retouchées dans le cadre d’usurpation d’identité. Ici, l'Intelligence Artificielle et les technologies qui en dérivent sont d'un grand secours.
L'Intelligence Artificielle à la rescousse
L'Intelligence Artificielle, et plus précisément le Machine Learning, permet de créer de puissants algorithmes visant à effectuer des analyses prédictives, en s'appuyant sur d'immenses quantités de données (le Big Data).
Ainsi, il est possible d'entraîner un réseau de neurones artificiels en lui soumettant des milliers de documents, afin qu'il apprenne à distinguer une facture authentique d'une facture frauduleuse (ou tout autre document).
Pour ce faire, ce type d'algorithme analyse la position de chaque élément graphique contenu dans le document. Texte, logo, tableaux, traits, photos… Tout est passé au crible, puis comparé avec des modèles authentiques qui ont été appris au préalable. Le résultat est d'une efficacité redoutable : un trait trop court ou un logo décalé d'un millimètre peuvent suffire à remonter une alerte.
Mais l'association du Machine Learning et du Big Data a bien d'autres applications. Par exemple, elle permet à l’entreprise de déterminer un score de risque pour chacun de ses clients et fournisseurs.
Citons également le RPA (Robotic Process Automation), une autre technologie basée sur le Machine Learning, qui permet d’automatiser certaines tâches chronophages et répétitives. Capable d'interroger des bases de données en temps réel, de générer des reportings, voire de traiter des transactions peu complexes, il fait gagner un temps précieux dans le cadre de la lutte contre la fraude à la fausse facture.
Au bout du compte, les technologies d'intelligence artificielle qui vont au-delà de la dématérialisation présentent de nombreux avantages dans la détection de la fraude documentaire :
- Elles simulent au plus proche l'intelligence humaine.
- Elles apprennent par l'exemple et créent leur propre base de connaissances.
- Elles s'optimisent automatiquement avec le temps.
- Elles intègrent des algorithmes puissants, capables de gérer des documents à structure variable, d'en reconnaître les données et d'en contrôler la pertinence et la cohérence.
Alors que les fraudeurs se montrent toujours plus ingénieux, les entreprises n'ont d'autre choix que d'adopter les nouvelles technologies afin de garder une longueur d'avance pour la sécurité de leurs documents. La dématérialisation et l'Intelligence Artificielle sont des armes redoutables pour détecter et prévenir les tentatives de fraude à la fausse facture, surtout si elles sont réunies au sein d’un logiciel de gestion des factures fournisseurs.
La solution Yooz combine le plus haut niveau d’automatisation de traitement à une simplicité de démarrage et d’utilisation inégalée, pour aider ses clients (les décideurs financiers) et comptables à rendre leurs processus plus productifs et sûrs de la demande d’achat jusqu’au paiement.